Peinture Adjoua par Alie Loizel | Tableau Art naïf Portraits Acrylique

Abidjan, novembre 2003.
Adjoua retrouve sa mère, après 10 ans à Paris. Elle gagne bien sa vie maintenant Adjoua. Elle est la fierté de la famille. Ses amis l’appellent « Djou », à cause de son humour féroce et de ses histoires impayables sur sa famille au pays. Y a un peu de culpabilité quand même, pour Adjoua. Parfois, elle s’est un peu moquée de sa mère. Et de ses frères. Pour plaire, pour faire rire, après quelques verres en terrasse. Ils aiment bien ça les amis blancs, quand on se moque de gens qu’ils n’ont jamais vus, c’est tellement exotique. Puis quand elle imite son père, David rit tellement qu’on lui voit toutes ses dents. Et Adjoua elle l’aime bien, David. Quand elle s’est dandinée pendant une demi heure en imitant sa belle-sœur, qu’est-ce qu’il a ri !
C’est pas grave qu’elle se dit, ils me pardonneront. Ils sauront jamais.