Dié-Go

La vingtaine à peine entamée, tout juste diplômé d'une double formation en stylisme et design suivie à l'École des Arts Appliqués de Toulouse, Dié-Go se détourne de ses expérimentations académiques pour débuter une carrière d'artiste peintre. Installé dans sa ville natale, il travaille patiemment à la réalisation de compositions graphiques sensibles.

Intéressé tout autant par les fouilles archéologiques que par les découvertes d'objets et reliquats présentés dans des cabinets de curiosités et vitrines de musées, Dié-Go pratique son art à la manière d'un chercheur en quête de savoirs anciens qu'il pourrait exhumer. Rapprochant sa démarche de celle d'un géologue, l'artiste travaille son support selon ""une succession de couches de peinture et de motifs dont la surface est grattée et altérée jusqu'à laisser émerger une image finale qu'[il va] mettre en valeur"". Ainsi, entremêlant écritures, symboles et figures, l'artiste toulousain use aussi bien de la peinture acrylique, du crayon, du pastel et du transfert d'image pour réaliser ses techniques mixtes.

Nourrie de mythologies, légendes et autres mystères, la peinture de Dié-Go résonne comme une ""langue première et profonde dans laquelle le signe nous ramène vers un lieu mythique, une histoire essentielle et très ancienne qui se mêle au présent et nous confronte à l'épaisseur du temps"". Sortes de paraboles lumineuses et poétiques des vestiges d'un monde aujourd'hui oublié, les œuvres de Dié-Go invitent le spectateur à s'immerger dans un nouveau récit méditatif et intemporel, à la frontière entre imaginaire et réalités multiples.