Quand la publicité s'inspire de l'art

Des estampes japonaises du XVème siècle aux affiches du XIVème, les liens entre la publicité et l'Art sont aussi variés que nombreux. Henri de Toulouse-Lautrec, Alfred Choubrac, Eugène Grasset ou Norman Rockwell sont les pinceaux principaux du mouvement dit de "l'affichomanie". Ces artistes mettent alors leur talent au service de la publicité et, au-delà de leur fonction primaire, ces supports deviennent ensuite de véritables œuvres d'art. Si la publicité n'a pas hésité à faire appel aux artistes, ces derniers ont su rendre la pareille. Impossible de ne pas penser aux papes du Pop Art, Warhol en tête, qui s'inspirèrent de la publicité (soupes Campbell, Coca-Cola etc.) pour faire leur Art.

Au cours des années 1980, une nouvelle approche a vu le jour, l'ère du marketing moderne ayant fait évoluer la problématique des publicitaires. Ils ne doivent plus seulement vendre, mais satisfaire le client tout en appuyant la légitimité de leur marque. Et la clé se situe dans le couloir des musées...
 

Comme dans une folle ronde vertueuse, les mouvements picturaux s'inspirent et se suivent les uns les autres au fil des siècles. Néanmoins, certaines œuvres dépassent ce cadre strictement pictural pour devenir de véritables icônes. Point de départ de l'imagination débordante des publicitaires, ces œuvres et leurs artistes servent de façon plus ou moins appropriée à la promotion et à la vente de toutes sortes de produits et de services. Nombre de ces chefs-d'oeuvre, de la Renaissance au cubisme, de Van Gogh à Picasso, ont envahi nos rues, nos écrans et nos journaux.

 

La Trahison des images est sans doute l'un des tableaux les plus célèbres du peintre surréaliste belge René Magritte (1898-1967). Il représente une pipe, accompagnée de la légende suivante : "Ceci n'est pas une pipe". La volonté la plus profonde de Magritte est de démontrer que, même si cet objet est peint de la façon la plus réaliste qui soit, une pipe représentée sur une toile n'est pas une pipe. Cela reste qu'une illustration de pipe, on ne peut pas la toucher, la fumer comme une vraie pipe.

Utilisée à de nombreuses reprises, et pas toujours à bon escient par la publicité, la Trahison des images a depuis longtemps dépassé le milieu de l'Art.


 

 

(Rene Magritte - Ceci n'est pas une pipe)

Loin du tourbillon publicitaire, mais proche de René Magritte, l'artiste de la semaine Carré d'artistes® possède un univers proche du maitre belge. Né à Cesena en plein cœur de l'Emilie-Romagne en 1965, Carlo Trevisan s'est lancé dans l'art en s'inspirant de nombreux mouvements artistiques. Diplômé à Sansepolcro, de l'Université de Pise, et après s'être confronté à l'art contemporain international au cours de divers voyages, il se lance au cours des années 90 dans des travaux fortement imprégnés de surréalisme.

Ses œuvres et ses peintures représentent des animaux, des objets ou des personnages sur un fond propre généralement uniforme. Ces sujets, sortis de leur contexte habituel et de leur fonction première, sont simplement considérés pour leurs propriétés esthétiques et poétiques créant ainsi un univers coloré qui fait penser aux peintures surréalistes de René Magritte.

 

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