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Carré d'artistes - Le blog
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La minute art

Mark Rothko le peintre maître de l'abstraction

- 17/08/2018
peintre mark rothko

Maitre de l'abstraction, Mark Rothko aura pendant plus de trois décennies marqué l'histoire de la peinture d'une empreinte exigeante, mystérieuse et éclatante, comme ses toiles, habiles assemblages de couleurs éblouissantes et de vides lumineux.
 

ROTHKO, UN PEINTRE TORTURE

 

Markus Rothkovitch, nait en Russie le 25 septembre 1903 dans une famille juive sécularisée.

 

Son oncle d’abord, son père ensuite quitteront le pays pour vivre aux Etats-Unis.
Quelques mois plus tard, le reste de la famille les rejoindra à Portland.
Mais six mois après leur arrivée, son père meurt. Markus a neuf ans, et vivra son enfance dans une relative pauvreté.
Le premier traumatisme de la vie de Rothko vient de se dérouler. 

Après avoir travaillé comme jeune vendeur de journaux et dans l'entrepôt de son oncle pour subvenir à son échelle aux besoins de sa famille, il obtient une bourse d'études pour l'université de Yale.
Elève au parcours brillant jusqu'à présent, il est un intellectuel qui apprécie la musique, la littérature, la philosophie, en particulier les écrits de Nietzche et la mythologie grecque.
Mais à peine un an après son arrivée à Yale, il quitte l'Université en voyant que sa bourse n'est pas renouvelée.

En échec total, il subit un nouveau traumatisme en plein cœur de cette période où les Etats-Unis, pourtant traditionnelle terre d'accueil, se ferment aux hommes et aux idées venus d'ailleurs.
S'en suivent quelques moments flous où il se retrouve serveur, coursier, puis enseigne le dessin dans une école juive, avant de poser à nouveau ses valises à New York, ville alors effervescente enfiévrée par l'Art.

     

    QUAND MARK DEVINT ROTHKO

    En quête d'une identité sociale et parce qu'il a des choses à dire sur le monde, Mark Rothko, qui a alors 20 ans, entame sa vie d'artiste sous les ordres d'Arshile Gorky à la Parsons New School for Design.
    C'est en voyant la beauté d'un modèle féminin qu'il commence à peindre des œuvres figuratives, expressionnistes.
    Il représente des paysages, des intérieurs, des scènes urbaines, des natures mortes, ses Subways Paintings et même un autoportrait

    Ne parvenant jamais à reproduire de façon exacte les émotions transmises par ce modèle féminin, il abandonne petit à petit le figuratif pour glisser vers ce que l'on appelle "sa période mythologique".
    Il peint des Dieux et des monstres largement inspirés de ses lectures de Nietzsche.
    Alors qu'il considère que ses peintures abstraites, ainsi que celles de ses pairs américains, sont arrivées  dans une impasse, il dépose les pinceaux pendant presque un an pour se consacrer à la rédaction d'un manifeste, devenu quasi-mythique pour les historiens de l'Art contemporain.
    Genèse du mouvement de l'expressionnisme abstrait, auquel Rothko refusait d'être associé car il jugeait cette catégorisation trop aliénante, il se détache de Jackson Pollock puisqu'hostile à l'Action Painting.

    En 1938, il devient officiellement citoyen américain et deux ans plus tard, il raccourcit, simplifie et américanise son nom : il devient alors Mark Rothko peintre américain pour l'éternité.
    Tout aussi abstrait mais moins révolutionnaire, moins impressionnant qu'un Pollock aérien, Rothko construit lentement et progressivement son identité. Il termine sa mue artistique et trouve sa signature en 1949 lorsqu'il tombe amoureux d'un tableau de Matisse, l'Atelier Rouge (1911), et ses multiformes aux rectangles de couleurs contrastées et complémentaires, exposé au MoMA.

    En s'exprimant uniquement par la couleur et par ses aplats indécis et énigmatiques, Mark Rothko invite le spectateur à terminer son œuvre en atteignant une dimension spirituelle.
    Ses toiles n'ont plus de titres pour ne pas orienter l'interprétation et l'expérience de la personne qui les contemplera.
    Lui-même est souvent décrit par ses assistants comme un artiste contemplatif, passant des heures assis à observer ses peintures. Obsédé par l'interprétation, il refuse d'encadrer ses toiles pour ne pas leur donner de limites. Maniaque de l'accrochage, son sens de la scénographie et le caractère sacré qu'il donne à ses œuvres le poussent quelques heures avant l'ouverture d'une exposition au MoMA à modifier la disposition de ses grands formats...

     

    Une fin inachevée 
     

    En 1970 à New York, Mark Rothko se donne la mort en ingurgitant des barbituriques, mais également en s'ouvrant les veines des deux bras. Malade, affaibli par un anévrisme de l'aorte, en proie à l'alcool et asservi par une consommation excessive de cigarettes, le peintre de 67 ans en pleine dépression était plus que jamais troublé par son avenir et celui de ses toiles.
    Une fin tragique, solitaire et ritualisée pour cet artiste mystérieux dont l'œuvre était pourtant reconnue et mondialement estimée.
    Une reconnaissance qui ne comblait ni son égo, ni ses inquiétudes puissantes d'ordre spirituelle.

     


    Pourquoi Rothko s'est-il suicidé ?
     

    Entre théories fumeuses défendant l'hypothèse d'un meurtre par la Mafia, pour John Hurt Fisher, l'un de ses proches, la réponse semble simple ,mais les raisons restent nébuleuses. "J'ai entendu diverses explications : il était en mauvaise santé, il n'avait rien produit depuis six mois, il se sentait rejeté par un monde de l'Art dont les goûts éphémères s'étaient tournés vers des peintres plus jeunes et inférieurs. Peut-être il y a-t-il un peu de tout cela, je l'ignore. Mais mon intuition est que sa colère si ancienne fut l'une de ces causes.
    Car c'était la colère justifiée d'un homme qui se savait prédestiné à peindre des temples, et voyait que ses toiles n'étaient considérées que comme de vulgaires biens marchands"

    De vulgaires biens marchands dont la côte actuelle flirte avec toute l'indécence que caractérise la frénésie du marché de l'Art.
    En 1999, une de ses toiles de 1952 a été cédée pour 10,2 millions d'euros tandis qu'en mai 2012, Orange, red, yellow (1961) fut adjugée à près de 87 millions de dollars.
    Des chiffres qui auraient pu faire tourner la tête de Mark Rothko, lui, l'immigré letton mis à l'écart parce que juif et dont les premières peintures figuratives de ses débuts n'avaient aucun impact.

    Le Maître de l' expressionnisme abstrait américain est rongé par l'hypertension, il perd peu à peu ses capacités physiques, il ne peut plus peindre de grands formats, parallèlement sa palette s'assombrit ainsi que son mouvement artistique.
    Des couleurs de plus en plus épaisses, fortes, où le regard s’abîme, plus déroutantes que jamais, qu’on retrouve sur les murs intérieurs de "sa" chapelle de Houston au Texas.

    Toujours auréolées de lumières, ce rayonnement si particulier né de l’addition infinie de fines couches de peinture presque transparente, donnent des toiles devenues opaques.
    Quelques temps avant sa disparition, Rothko invita chez lui quelques amis et artistes peintres, qu’il accueillit au centre de son salon, entouré de ses dernières œuvres.
    Beaucoup s’interrogèrent sur la signification de cette perte de ses champs de couleur. 
    L'art abstrait de Mark Rothko fut remplacé par la noirceur humaine.
     

    Lau blou l'ouverture de l'imaginaire


     


     

    "Ce qui est fantastique dans un tableau abstrait, c'est l'ouverture de l'imaginaire et l'émotion qu'il procure à celui qui le regarde."
    Après des études dans les arts appliqués et une carrière dans le graphisme, Lau Blou s'installe à Chambéry où elle trouve à la Cité des Arts une sérénité à travers la peinture.
    A cette époque, ses sources d’inspiration sont les vieux villages, les montagnes et les lumières qui l’entourent.
    Elle réalise sur ses toiles des constructions horizontales pour inviter au repos.
    Elle part ensuite en direction de la verticalité, ce qui permet à ses structures de se rehausser et de donner naissance à différents personnages. Plus les années passent et plus elle superpose l’acrylique.
    Elle joue avec la transparence des glacis afin de retranscrire les traits de caractère qui nous façonnent.
    Son goût pour le contact de la matière la pousse à mélanger la peinture à des pâtes de structure ou à des pigments auxquels elle intègre papiers et tissus.
    La lumière et l’énergie des couleurs la poussent chaque jour à réinventer de nouvelles rencontres entre ses personnages.
     

     
    Unique art for...

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